Face au maître du Kremlin, la diplomatie américaine a des allures de « bateau ivre ». Le sommet d’Anchorage en fut une illustration tragi-comique. Donald Trump, qui se vantait de pouvoir arrêter la guerre en 24 heures avec une naïveté déconcertante, est tombé dans le piège que lui tendait Vladimir Poutine. Ce dernier, stratège à sang-froid et adepte de la « technique du salami » consistant à démembrer sa proie morceau par morceau, a su exploiter la vanité et la vision à court terme de son homologue américain. Le reportage de Laure Mandeville,[1] envoyée spéciale du Figaro à Anchorage,[*] est une des meilleures analyses qui soit qui illustre cette « diplomatie de l’humiliation ». Pour mieux comprendre l’objectif que poursuit le stratège du Kremlin, il faut lire le papier de Laure Mandeville et se reporter à l’analyse de Françoise Thom dans le Monde qui complète le tableau.