Vers la fin de l’Occident politique
Au-delà de l’analyse régionale, la nouvelle Stratégie nationale de sécurité des États-Unis révèle trois mutations profondes qui redéfinissent l’architecture mondiale pour la décennie à venir et actent la « trahison » perçue par les Européens :

Du Protectorat au « Mercenariat d’État » : L’Article 5 de l’OTAN est vidé de sa substance automatique pour devenir un service commercial conditionnel. En fixant le seuil de contribution à 5 % du PIB, Washington transforme la garantie de sécurité en un levier de chantage permanent : la protection n’est plus un devoir d’allié, mais un service de luxe.[04]
Le basculement vers un « Réalisme Ethnique » : En liant la fiabilité future d’un allié de l’OTAN à sa composition démographique (la crainte de pays « majoritairement non-européens »), la Maison Blanche réintroduit une dimension identitaire dans les relations internationales. C’est la fin de l’universalisme occidental comme ciment de l’Alliance.[03]
La Fragmentation active de l’Union Européenne : Ce document théorise le contournement de l’UE. En soutenant les mouvements d’opposition « patriotiques », les États-Unis privilégient une stratégie de « diviser pour régner », préférant traiter avec des nations isolées qu’avec un bloc commercial unifié.[06]