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Une vision commune qui tienne compte de nos différences d’appréciation

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Le premier est de mettre à la disposition de décideurs tant civils que militaires ou d’experts (analystes, chercheurs, industriels, journalistes spécialisés, notamment) des « textes de référence », des analyses, des études, des articles traitant des enjeux actuels vus sous l’angle de la défense et de la sécurité,. Des textes de qualité qui ne soient pas « saucissonnés »…

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Père Pedro Opeka – PourAkamasoa, la pauvreté n’est pas une fatalité

 L’invité de la Voix du Béarn et de Radio Hexagone est un homme d’Église, un homme d’exception qui a sauvé des dizaines de milliers d’enfants, rejetés par la société, des familles entières, à Madagascar chaque année. « Du berceau au cimetière », plus de 500.000 personnes ont été secourues entre 1975 et 2021 ! 

Un lieu d’exclusion, de souffrance, de violence et de mort transformé à 60 kilomètres de la capitale malgache en un oasis d’espérance par la volonté d’un homme, le père Pedro Opeka. 

Le pape François est allé rendre visite, en septembre 2019, au père Pedro, son condisciple argentin d’origine slovène. « A Akamasoa, l’extrême pauvreté a été éradiquée par la foi, le travail, la scolarisation, par le respect mutuel et la discipline. Ici, tout le monde travaille ! » Un exemple, sans doute, unique au monde, d’une réussite qui force l’admiration et qui nous invite à méditer à la fois sur le sens des mots et bien sûr le sens d’une vie pour tout être humain. Sans oublier de chercher à comprendre cette « absence de sensibilité sociale des dirigeants qui ont oublié et tourné le dos aux peuples qui les ont élus ».

Une émission de Jean-Michel Poulot, Christian Paris qui est allé plusieurs fois sur place et Joël-François Dumont face à un homme, six fois nominé pour le prix Nobel de la Paix. L’année dernière, Akamasoa n’a pas de chance : l’Amérique avait prévu de faire attribuer ce prix symbolique à… Donald Trump !

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Françoise Thom - Bruits de bottes autour de l'Ukraine...

Tous les pays de l'Europe du Nord, de l'Est et du Sud jusqu'au Bosphore sont en alerte depuis la mobilisation aux frontières de l'Ukraine d'une force russe de 500.000 soldats, officiellement en manœuvre. A cela s'ajoute la mise en place d'un nouveau dispositif de 150.000 hommes, puissamment armés, avec pour objectif évident de replacer dans le giron russe l'Ukraine qui pensait pouvoir s'émanciper de la tutelle post-soviétique en rejoignant l'Europe et l'OTAN. 

Le Kremlin a déjà prévu un Gauleiter pour l'Ukraine et les grandes lignes de sa politique d'occupation de l'Ukraine ont déjà été formulées dans un article remarqué, publié par RIA Novosti: destruction des élites nationales sous couleur de "dénazification", démantèlement de l'État ukrainien sous couleur de "fédéralisation", règne de la terreur avec rétablissement de la peine de mort.

Vladimir Poutine dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. On devrait un jour - avant qu'il ne soit trop tard - finir par s'en rendre compte. Les Européens font semblant de croire qu'il s'agit d'un bluff. Cette menace n'est donc pas prise au sérieux et la seule réaction de Paris et de Berlin est de chercher un compromis en menaçant Moscou de vagues sanctions, comme ce fut le cas pour Alexexeï Navaltny. 

Le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, est venu à Paris le 17 avril pour y rechercher l'appui de la France et de l'Allemagne, co-signataires des accords de Minsk. Rappelons qu’en 1994, son pays a renoncé à son potentiel nucléaire en signant à la demande des Occidentaux le protocole de Budapest, rendant à Moscou l’armement nucléaire dont il disposait, en échange d'une garantie de sécurité des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Russie et de la France qui se sont engagées à respecter et faire respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Il est reparti de Paris les mains vides. Une attitude commentée, on peut s’en douter dans tous les pays qui se sentent directement menacés et qui ne croient déjà plus en cette Europe qui les abandonne pour s'en remettre désormais aux États-Unis et à l'OTAN. 

Le président Trump, de par son attitude pour le moins désinvolte et une absence de vision en politique étrangère, n'a rien fait pendant sa présidence pour consolider le lien transatlantique. On sait ce qui est arrivé à ceux de ses conseillers qui l'ont mis en garde... Son successeur, Joe Biden, a pour lui d'avoir déjà vécu comme vice-président de telles situations, et, surtout, d'être entouré d'hommes d'expérience. C'est le cas d'Anthony Blinken, le nouveau Secrétaire d'État qui avait déjà été l'un des conseillers à la sécurité nationale du président Bill Clinton.

Comme le rappelle Françoise Thom le 19 avril au cours de cette émission sur la Voix du Béarn, Vladimir Poutine devrait s'exprimer le 21 avril et a convoqué pour le 23 le Conseil de la fédération de Russie.

Les seuls pays - pour le moment - qui sont montés au créneau sont la République Tchèque, après les Pays Baltes, la Pologne, la Slovaquie et la Turquie d'Erdogan qui a même été encore beaucoup plus loin... 

Au-delà du sort funeste qui menace l'Ukraine et ses habitants, une fois de plus, l'Europe se montre incapable de réagir et de faire front alors qu'elle est très directement menacée. A force d'être pétrie dans ses contradictions, elle est toujours installée dans cette pusillanimité que regrettait déjà Françoise Thom dans une tribune publiée en 2008 par le journal le Monde lors de l'invasion de la Géorgie. 

Cela rappelle Munich, à une différence près. Au moins, à l'époque, chacun comprenait les risques à venir d'une grande guerre avec l'Allemagne. Comment ne pas se souvenir de ces mots prophétiques tenus par Winston Churchill à la Chambre des Communes : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.» (« The government had to choose between war and shame. They chose shame. They will get war too.» 

Propos réitérés dans une Lettre de Churchill à Lord Moyne, en date du 13 septembre 1938 : « En raison de la négligence de nos défenses et de la mauvaise gestion du problème allemand au cours des cinq dernières années, il semble que nous soyons très près du choix sombre entre Guerre et Déshonneur. Mon sentiment est que nous choisirons le déshonneur, puis que la guerre sera déclarée un peu plus tard dans des conditions plus défavorables qu'actuellement » (« Owing to the neglect of our defences and the mishandling of the German problem in the last five years, we seem to be very near the bleak choice between War and Shame. My feeling is that we shall choose Shame, and then have War thrown in a little later on even more adverse terms than at present.»)

Françoise Thom, agrégée de Russe, est historienne de formation, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris-IV-Sorbonne. Elle est également l'auteur de plusieurs livres de référence sur l'URSS et la Russie de Gorbatchev à Poutine.

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Rendez-vous avec Quentin Dickinson

Envoyé spécial permanent de Radio France à Bruxelles dès 1976 et correspondant au Benelux et en Scandinavie, Quentin Dickinson est Monsieur Europe à France-Inter à l'occasion des premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct. Autre première l'année suivante, il devient le premier rédacteur-en-chef de Fréquence Nord (aujourd'hui France-Bleu Nord) à Lille. Nommé au siège à Paris en 1981 en tant que chargé de mission auprès du directeur de l'Information, il devient ensuite délégué aux Opérations exceptionnelles. A l'issue d'un retour à Bruxelles, il prend les fonctions de chef de cabinet du Président-directeur général de Radio France (M. Roland Faure), et fera partie de l'équipe créatrice de France-Info. Par la suite conseiller spécial du p.-d.g. (M. Jean-Marie Cavada), il est nommé directeur des Affaires européennes, en poste à Bruxelles, et directeur du Bureau commun de Radio France et de Radio France Internationale dans cette ville. 

Lauréat de plusieurs prix venant récompenser son activité professionnelle, il est auditeur à l'IHEDN et maître de conférences à l'ÉNA. Juriste de formation, il est aussi un spécialiste de l'histoire politique contemporaine en Europe. Invité de la Voix du Béarn, il nous parle de son métier, de la radio et des médias, et se livrera à une analyse du Brexit qui gagne à être entendue. 

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Rendez-vous avec Françoise Thom et Patrick Moreau - (2ème partie)

Sur la Voix du Béarn les professeurs Françoise Thom et Patrick Moreau analysent la période de grande instabilité dans laquelle nous vivons, une ère généralement propice à une plus ou moins vaste recomposition des systèmes politiques et même des systèmes d'alliance. 

Avec Françoise Thom, on parlera des trois grands projets de politique étrangère de Vladimir Poutine qui fait aujourd'hui face à une situation inédite en Russie où le pouvoir central a été désacralisé par un dissident charismatique, Alexeï Navalny. 

Avec Patrick Moreau, on évoquera la succession en Allemagne de la chancelière Angela Merkel, succession actée pour septembre prochain, après seize années d'un règne qui sera marqué par une rare stabilité politique.

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Rendez-vous avec Patrick Moreau & Françoise Thom - (1ère partie)

Patrick Moreau, Chercheur au CNRS et professeur d’Université en Allemagne et en France analyse le système politique allemand en mutation après la désignation au congrès de la CDU d'Armin Laschet à la tête de la CDU. Une désignation accueillie avec enthousiasme par les media russes. Le professeur Françoise THOM, historienne de formation, professeur agrégée de Russe, qui a enseigné à la Sorbonne pendant de longues années, auteur de « Comprendre le poutinisme » analyse la politique de Moscou à l’égard des pays européens… Entretien diffusé sur la Voix du Béarn avec Jean-Michel Poulot et Joël-François Dumont.