Au début des années 80, le passage à l’Ouest d’un agent soviétique de haut rang a dévoilé l’un des secrets les mieux gardés de l’URSS : la désinformation comme arme de guerre. Tandis que les gouvernements Reagan et Thatcher mobilisent leurs services, en France, l’initiative lancée par André Giraud échoue mais elle est reprise par une poignée de journalistes qui fondera, sous la houlette de Daniel Trinquet, du général Jean Delaunay et du préfet Jean Rochet, un réseau de résistance intellectuelle.
Après s’être étendu dans plusieurs pays d’Europe non sans succès, ce réseau tombera dans un relatif oubli, à mettre sur le compte des dividendes de la paix, n’en doutons pas, ce réseau renaîtra de ses cendres avec l’invasion de l’Ukraine. Les vétérans reprennent leur poste, prouvant que face aux méthodes du Kremlin, la mémoire et l’expertise sont encore les meilleures armes.
Alors que le paysage géopolitique et médiatique se reconfigure, il est essentiel de revenir aux fondamentaux. C’est pourquoi nous republions cet été les études pionnières de Todd Leventhal, dont le travail éclaire mieux que jamais les défis actuels. C’est le fruit de ce travail que nous vous présentons aujourd’hui, en français, en commençant par les analyses pionnières de Todd Leventhal.