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Une vision commune qui tienne compte de nos différences d’appréciation

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Le premier est de mettre à la disposition de décideurs tant civils que militaires ou d’experts (analystes, chercheurs, industriels, journalistes spécialisés, notamment) des « textes de référence », des analyses, des études, des articles traitant des enjeux actuels vus sous l’angle de la défense et de la sécurité,. Des textes de qualité qui ne soient pas « saucissonnés »…

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Les relations économiques, une arme méconnue dans la guerre hybride du Kremlin contre l’Occident. II. La contagion

Pour Françoise Thom, la guerre économique n'est pas un aspect du conflit : c'est l'arme principale et historique du Kremlin contre l'Occident. La stratégie est immuable, qu'elle soit tsariste, soviétique ou poutinienne. Le piège se referme toujours en deux temps : d'abord, attirer l'Occident avec la promesse de profits colossaux pour piller sa technologie et ses capitaux ; ensuite, le spolier et le chasser une fois sa puissance militaire modernisée.

Le véritable coup de maître survient après 1991. L'aide massive du FMI et de la Banque mondiale, censée sauver la Russie, devient le carburant d'un pillage d'État. Des milliards sont détournés par une nouvelle caste d'oligarques. Cet argent volé n'est pas seulement caché : il est blanchi et recyclé au cœur de nos capitales, avec la complicité de nos propres institutions financières.

Ce pactole devient alors une arme de "contagion". Son venin : la corruption. L'objectif n'est plus seulement de s'enrichir, mais de gangrener les démocraties occidentales de l'intérieur. Acheter les élites, financer les partis, paralyser les volontés et propager l'idée que tout n'est que cynisme et rapport de force.

Aveuglé par sa propre cupidité, l'Occident a tout laissé faire. Il a vendu la technologie qui a rebâti l'armée russe. Il a fermé les yeux sur les flux financiers qui ont pourri ses institutions. La guerre d'aujourd'hui n'est donc pas un accident. C'est la facture d'une cécité volontaire de trente ans. C'est le prix d'avoir cru pouvoir faire des affaires avec un régime qui ne voyait en nous qu'une seule chose : une proie.

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The Berlin Gendarmerie Detachment 1945-1994 (1)

In the smoldering ruins of 1945 Berlin, French gendarmes first arrived as an occupying force, tasked with imposing order on a vanquished Nazi capital. But their mission quickly pivoted as the Iron Curtain descended. The 1948 Soviet blockade transformed them from occupiers into protectors, defending a fragile island of freedom deep within communist territory.
The construction of the Berlin Wall in 1961 thrust them onto the front lines of the Cold War. They became a crucial part of the Allied shield, patrolling the infamous "death strip" and maintaining a constant state of high alert. For decades, their duties were unique: guarding Spandau Prison and its final inmate, Rudolf Hess, while securing vital French and Allied installations. They were a force fully integrated into the defense of West Berlin, training and preparing for a conflict that thankfully never came.
The sudden fall of the Wall in 1989 marked the end of their world. Their nearly 50-year mission became obsolete overnight.
By 1994, the last gendarmes departed, their watch finally over. They had completed a remarkable journey: from victors to guardians, and finally, to honored guests leaving a sovereign and reunified Germany. Their legacy is a testament to a half-century of steadfast vigilance on freedom's frontier.

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Das Gendarmeriekommando Berlin, 1945-1994 (1)

1945 betraten französische Gendarmen ein zerstörtes Berlin – eine Trümmerlandschaft, in der es an allem mangelte. Ihre erste Mission war die einer Besatzungsmacht: die Jagd auf Nazis und der Kampf gegen den Schwarzmarkt, der auf dem Elend der Menschen gedieh.
[Bild von Berlin in Trümmern 1945]

Mit der Berlin-Blockade 1948 zementierte der Kalte Krieg die neue Realität. Isoliert im Herzen der Enklave, vollzog die Gendarmerie einen Wandel: Aus Besatzern wurden Beschützer des französischen Sektors.

Ihr Alltag war von symbolträchtigen und angespannten Missionen geprägt. Sie hielten Wache am Kriegsverbrechergefängnis Spandau und bewachten die letzten NS-Kriegsverbrecher, darunter den berüchtigten Rudolf Hess.
[Bild der Alliierten Wache vor dem Spandauer Gefängnis]

Dann, 1961, wurde die Mauer gebaut – eine Betonnarbe, die die Stadt teilte. Die Gendarmen waren in permanenter Alarmbereitschaft. Ihre Patrouillen fuhren entlang dieses Symbols der Unterdrückung, den Blick nach Osten gerichtet und zu allem bereit. Sie waren nicht länger nur Gendarmen, sondern Soldaten an der vordersten Front der alliierten Verteidigung.
[Bild der Berliner Mauer und Wachposten]

Der Mauerfall 1989 läutete das Ende ihrer historischen Mission ein. Nach fast einem halben Jahrhundert an der Seite der Stadt verließen die letzten Gendarmen 1994 Berlin.

Von Siegern zu Hütern: Sie waren die stillen Zeugen und zentralen Akteure auf Berlins Weg aus der Dunkelheit in die Freiheit.

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Le détachement de gendarmerie de Berlin 1945-1994 (1)

Les gendarmes et le Mur - 50 Ans de présence française à Berlin-Ouest

En 1945, les gendarmes français pénètrent dans un Berlin anéanti, un champ de ruines où tout manque. Leur première mission est celle d'une force d'occupation : traquer les nazis et lutter contre les trafics du marché noir qui prospèrent sur la misère.

Avec le blocus de 1948, la Guerre froide fige la situation. Les gendarmes, isolés au cœur de l'enclave, changent de visage. D'occupants, ils deviennent les protecteurs du secteur français.

Leur quotidien est rythmé par des missions symboliques et tendues. Ils assurent la garde de la prison de Spandau, veillant sur les derniers dignitaires nazis, dont le tristement célèbre Rudolf Hess.

Puis, en 1961, le Mur se dresse, cicatrice de béton coupant la ville en deux. L'alerte devient permanente. Leurs patrouilles longent ce symbole de l'oppression, le regard tourné vers l'Est, prêtes à toute éventualité. Ils ne sont plus seulement des gendarmes, mais des soldats en première ligne de la défense alliée.

La chute du Mur en 1989 sonne la fin de leur mission historique. Après avoir accompagné la ville pendant près d'un demi-siècle, les derniers gendarmes quittent Berlin en 1994.

De vainqueurs à gardiens, ils ont été les témoins et les acteurs silencieux du passage de Berlin de l'ombre à la liberté.

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French Gendarmes in West-Berlin

French Gendarmes in West-Berlin

In 1945, French gendarmes entered a devastated Berlin, a landscape of ruins where everything was scarce. Their first mission was that of an occupying force: hunting down Nazis and combating the black market that thrived on misery.

With the 1948 Blockade, the Cold War froze the new reality in place. The gendarmes, isolated at the heart of the enclave, underwent a transformation. From occupiers, they became the protectors of the French sector.

Their days were defined by symbolic and tense missions. They stood guard over Spandau Prison, watching over the last Nazi war criminals, including the infamous Rudolf Hess.

Then, in 1961, the Wall went up—a concrete scar splitting the city in two. They were placed on permanent alert. Their patrols ran along this symbol of oppression, their eyes turned eastward, ready for anything. They were no longer just gendarmes, but soldiers on the front lines of the Allied defense.

The fall of the Wall in 1989 signaled the end of their historic mission. After standing with the city for nearly half a century, the last gendarmes left Berlin in 1994.

From victors to guardians, they had been the silent witnesses and key players in Berlin's journey from darkness to freedom.